Crédit photo : Déborah Sabbar
Miracle : événement extraordinaire ou exceptionnel.
C’est le sentiment que nous éprouvons en sortant de l’exposition La probabilité du miracle de Gérard Rancinan et Caroline Gaudriault. Ce voyage entre le réel et l’irréel met en lumière diverses formes artistiques.
En somme, des claques.
Dès l’entrée de la Base sous-marine, le décor est planté : une grande photographie qui respecte gentiment les canons de la peinture moderne, avec en fond de la musique classique.
Première claque.
Puis viennent les néons lumineux, qui éclairent des maximes peintes sur les murs et sollicitent une vérité au fond de nous. L’artiste peint et met en lumière cette phrase que l’écrivain a composée.
Deuxième claque.
Ensuite, le couloir. Émaillé d’installations qui entendent dénoncer les vices de notre société, ce couloir est une sorte de plongée voyeuriste dans les travers de notre existence virtuelle et digitale.
Toutefois le point culminant de cette mise en scène est le moment où l’on entre dans une pièce cernée de photographies toutes sur fond blanc.
Troisième claque – la plus forte.
Les œuvres reprennent de célèbres tableaux : Le Radeau des illusions (alias Le Radeau de la Méduse). Tous ces titres, en reprenant les codes traditionnels de la peinture, s’inscrivent dans une continuité artistique avec les éléments classiques évoqués en début d’exposition.
Vidé, distant, perturbé : c’est l’état dans lequel nous sommes en ressortant de cette exposition.
Allez-y sans hésitation, ce n’est pas tous les jours que l’on gagne à prendre quelques claques…
Article écrit par Déborah Sabbar