Avec ce premier LP, Ange Halliwell (Corentin Bassignanot à l’état civil) pose les bases d’un univers singulier et définitivement dans l’air du temps.
Vous lʼavez peut être découvert à la sortie de son premier EP « Ange Pleure » il y a deux ans sur Soundcloud, ou alors en faisant partie du public de la Parkinstone XIX. Que ce soit dans le calme de son salon ou dans les ténèbres des soirées alternatives, rares sont ceux qui restent de marbre au son des mélodies dʼAnge Halliwell.
Formé à la harpe dès son plus jeune âge, Ange s’extirpe pourtant rapidement du classicisme qu’inspire l’instrument. Au fil des années et de son perfectionnement, le jeune artiste cultive sa passion pour l’occulte et explore les musicalités innovantes de la scène post-internet. L’artiste met à profit ses rencontres depuis « Ange Pleure » en collaborant sur cet album avec certaines des figures les plus stimulantes de la scène alternatives (Oklou et Odete notamment).
De cette fusion née un univers et une esthétique des plus singulières. C’est tout un univers que nous propose l’artiste, avec son langage et des mythes propres. « The Wheel of Time » est une invitation à parcourir cet univers, et le parcourir c’est se laisser guider au fil des temps, temporels et saisonniers.
Chaque piste de l’album est nommée d’après une saison et un moment de la journée. Sous cette dénomination des plus simple se cache pourtant des sonorités qui génèrent des sentiments complexes.
Au centre des mélodies, la harpe bien sûr, mais ce qui les rend si particulières c’est l’usage de récitation, de chant, de production avant-gardiste et de son organique. La réussite de cet album réside dans la concordance quʼAnge Halliwell réussi à saisir dans toutes ces dimensions qu’il semble difficile de concilier.
Ne reste après écoute qu’un sentiment d’anticipation quant au futur qui attend Ange Halliwell.
« The Wheel of Time » est aussi à découvrir à travers ses clips « Summer Day & Autumn Day » et « Summer Night ».
« The Wheel of Time » dʼAnge Halliwell, 2020, High Heal.