Imaginez-vous en plein centre-ville d’une grande ville française, au bord d’un bassin : vous y apercevez un bateau, amarré sur le quai, éclairé de chaque côté. En vous approchant plus près, vous observez des gens qui discutent et boivent un verre au rythme de musiques électro, sur les deux niveaux du bateau. Déjà, vous commencez à vous déconnecter de la réalité : dans le tram Bordelais il y a quelques minutes, vous avez l’impression d’avoir quitté la ville et son effervescence pour vous retrouver presque au bord de l’océan, bien loin de là.
Vous pénétrez dans le bateau par un petit pont de bois, et découvrez un nouveau niveau. En empruntant l’escalier qui vous mène à la calle, vous plongez dans une atmosphère chaleureuse : le lieu relativement confiné vous donne une sensation d’intimité, accentué par les lumières rougeâtres et orangées qui inondent la pièce. Des notes aux sonorités estivales, voire océaniques parviennent à vos oreilles. Vous oubliez la température glaciale de ce mois de novembre pour vous fondre au milieu du public et vous perdre dans la mélodie et les voix des artistes. L’espace d’un instant, vous fermez les yeux : vous voyagez à travers l’Australie, vous vous baladez sur les plages au sable blanc de Byron Bay, vous plongez dans les eaux turquoises de la Grande barrière de corail, vous sentez le soleil qui vous réchauffe la peau…
Retour à la réalité. Devant vous sur la scène, le groupe Parcels et ses cinq membres, dont le style vestimentaire paraissant tout droit sorti des années 70 marque lui aussi le décalage, comme pour parfaire le voyage. Réunissant cinq musiciens talentueux, le groupe est avant tout une histoire de passion, qui nous transporte en un clin d’œil à l’autre bout du monde. Ce quintette aujourd’hui Berlinois et originaire de Byron Bay, non loin de Brisbane en Australie nous propose des mélodies à la fois pop, funk, électro, groovy ou encore disco. Le groupe tire sa richesse sonore d’une large gamme d’influences, allant du rock des Rollings Stones, ou des Beach Boys, à la musique alternative de Gorillaz, en passant par la french touch de Justice. Ce melting pot sonore fait de leur musique un cocktail surprenant, à la fois rétro et tout à fait dans l’air du temps.
Un phénomène à ne pas louper !
Iseult Guibout
Crédit photo : © Alexandre Peneau / Iboat