Crédit photo : Anaka Photographie
Il est 16h30. J’entre avec mon amie dans un immense espace où s’étendent devant moi des écrans géants interactifs. Je place sur mes oreilles le casque que l’on m’a donné à l’entrée accompagné de son boîtier tactile connecté. Je rentre alors dans une transe du scan et me mets à scanner tout ce qui est scannable dans ce lieu que je ne connais pas encore. J’en oublie presque mon amie. Des individus virtuels viennent me raconter l’histoire de leur vignoble. C’est intéressant mais je décroche assez rapidement quand cela devient très technique. En fait, je suis perdue par tant de grandeur et d’informations et ne sais plus où donner de la tête.
J’arpente, en me frayant un chemin parmi les touristes internationaux, le parcours qui retrace la grande histoire du vin. Je me laisse hypnotiser par les hologrammes qui nous plongent, selon l’avancée du temps, dans chacune des époques. Mon amie ne m’entend pas quand je lui dis que l’on a raté une pièce d’exposition. La voix qui résonne dans sa tête couvre la mienne.
Le grand buffet olfactif aux milles saveurs sous cloches nous permet de nous retrouver le temps d’un instant. Nous rions sur les parfums qui nous évoquent les souvenirs de notre enfance et qui composent également les arômes des différents vins.
Nous poursuivons cette étonnante visite en pénétrant dans une salle sombre. Nous n’identifions pas tout de suite où nous sommes. Un vent frais se fait ressentir et un doux effluve salé embaume la pièce. C’est en fait une salle de cinéma immersive où est projeté à ce moment un dessin animé. Par malchance, il est déjà commencé. Nous décidons de continuer la visite et les trois mille mètres carré qu’elle recouvre quand, en sortant de la salle, une voix résonne dans tout le musée.
« L’exposition permanente fermant ses portes à 18h, nous vous prions de bien vouloir rejoindre la sortie. »
Nous n’avons vu que la moitié de l’exposition permanente. Nous redescendons dans la précipitation car nous ne sommes pas montées au sommet de la Cité pour boire notre « vin du monde » promis avec notre ticket. Il faut alors faire la queue par l’unique porte d’accès au belvédère qui est l’ascenseur. Après trente minutes de patience, nous parvenons à mettre les pieds dans l’élévateur pour ce que nous pensons être le septième ciel. La foule agglutinée autour du bar nous fait rapidement redescendre sur terre. Nous profitons tout de même de la vue à 360 degrés sur Bordeaux qui est tout à fait éblouissante (et de la douceur de ce vin d’Afrique du Sud).
Conseils pour une visite à la Cité du vin de Bordeaux :
- Arriver au moins à 14h00.
- Ne pas être claustrophobe.
- Ne pas communiquer avec la personne qui vous accompagne, elle ne vous entendra pas.
Article écrit par Cassandre Nebot