Cette exposition nous transporte dans l’imaginaire onirique d’une quinzaine de migrants qui racontent chacun, un rêve.
Les rêves sont des images mystiques qui, bien souvent, révèlent nos désirs et nos espoirs. Ils appartiennent véritablement à notre inconscient et donc à notre intime le plus profond. Pourtant, une quinzaine de demandeurs d’asile ont choisis de se confier à Aurélia Coulaty, auteure, et de se présenter devant l’objectif de Pierre Wetzel pour des portraits saisissants.
Le vernissage de l’exposition s’est tenu à la Maison Spectre, une étroite galerie pleine de charme sur la place St Michel. Sur les murs sont accrochées de grandes pancartes en noir et blanc. Les visages photographiés sont bienveillants bien que marqués par une vie de tumulte. Ils appartiennent tous à des demandeurs d’asile en France. Chacun raconte un rêve, une pensée, un espoir qu’il avait avant de prendre la route pour l’asile, avant de devenir « migrant ».
Cette exposition nous fait véritablement entrer dans l’intimité de Likaa, Mubarak ou encore Raziat qui racontent les rêves et espoirs qui les accompagnent depuis toujours. Et ce, bien avant de devenir un migrant, un demandeur d’asile, un étranger. Cette exposition montre au grand jour l’humanité de ces demandeurs d’asile, trop souvent entachée par l’indifférence ou la peur. C’est un regard nouveau que l’on nous propose. Un regard sur l’autre. Un regard sur nous-même.
Cette exposition prouve le pouvoir d’une image et la puissance d’un récit, faisant appel à notre humanité, à nos émotions et non pas forcément à notre rationalité.
Célia Berthet