Crédit photo : The New York Times
Déferlement de critiques positives et de récompenses pour La La Land sortie en France le 25 janvier dernier. Le long-métrages de Damien Chazelle, réalisateur du très bon Whiplash, à reçu pas moins de 7 Golden Globes, ce qui m’a poussé à aller le voir au cinéma.
La La Land, est une comédie musicale adaptée à notre époque sur le thème des rêves et des aspirations d’artistes en tout genre. C’est l’histoire d’Hollywood, entre le fantasme et la réalité de l’industrie du spectacle. Le Hollywood comme on se l’est tous imaginé : coloré, pop, où les rêves se concrétisent parfois, où nous sommes quelqu’un et personne à la fois, où on finit par brider ses envies pour réussir et gagner notre vie. Comme le dit le personnage de Sebastian, en sortant du restaurant où il gagne sa vie comme pianiste, « Le rêve est fait de conflits et de compromis ».
Plus qu’une comédie musicale, La La Land est un film initiatique sur deux jeunes et belles personnes passionnés qui vivent dans la nostalgie de l’âge d’or hollywoodien, dans le souvenir des années phares du jazz et des icones hollywoodiennes à la Humphrey Bogart (Casablanca). Deux heures enchantées qui raviront les amateurs de comédies musicales tant les pastiches sont nombreuses : West Side Story, Boogie Nights, en passant par les Demoiselles de Rochefort et Grease. Les personnages de La La Land sont tout aussi iconiques que Debbie Reynolds et Gene Kelly à leur époque : Emma Stone, jeune comédienne, et Ryan Gosling, pianiste de jazz, aspirent à la réussite et à la gloire. Leur histoire d’amour incarne l’alliance de la musique et de la comédie, dans un Los Angeles pas tant idéalisé : la « City of Stars », qui créé et brise les rêves. « Ici on vénère tout mais on respecte rien ! » explique Sebastian à Mia.
Le cinéma de Damien Chazelle se dévoile dans toute sa beauté et son harmonie dans La La Land, un lieu presque imaginaire où tout le monde danse et chante, s’inscrivant dans une réalité intemporelle. La caméra suit les mouvements fluides des danseurs et se pose doucement sur des scènes de la vie quotidienne sublimée par une atmosphère pétillante et ultra-colorée. Les morceaux nous transcendent et l’air de « Another Day Of Sun » s’entête. On en oublie facilement la mièvrerie des comédies musicales, et on a envie de pousser la chansonnette dès qu’on sort de la salle.
Les séances : http://www.allocine.fr/seance/film-229490/
article écrit par Lola Buchet